Engagée’Com… Delphine Sampic Berger

Engagée'Com : Delphine Sampic Berger
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Lieu d’interactions et de construction collective, un groupement professionnel promeut la capacité à agir ensemble. C’est le cas au sein du GICAT, Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres, comme nous l’explique Delphine Sampic Berger, directrice de la communication et de l’événementiel du GICAT.

Défendre, promouvoir, servir, proposer… Autant de missions qui rappellent à quel point l’industrie de Défense et de Sécurité est un secteur qui se distingue, tant par sa richesse que son caractère stratégique. Autant de raisons, donc, de valoriser les forces de cet écosystème et de contribuer à déconstruire les idées reçues.

Très heureuse de retrouver ma chère Delphine Sampic Berger pour ce témoignage #EngagéeCom !

#1 Chère Delphine, quel est ton parcours ? Comment es-tu tombée dans le bain de la communication ?

Par goût pour l’écriture, pour l’art et l’histoire.

Après un bac en section économique, j’ai commencé des études d’histoire de l’art et d’archéologie à la Sorbonne, sans savoir vraiment vers quel métier me tourner. En master, mon directeur de mémoire m’a mise sur la voie d’un critique d’art du début du XXème siècle, André Salmon. Cela m’a donnée l’idée d’allier mes deux passions en devenant journaliste « culturelle ». J’ai présenté ma candidature à l’Institut Français de Presse à Assas où je me suis spécialisée dans les sciences de l’information. Après cela, j’ai travaillé deux ans en télévision et près de 14 ans en presse écrite. Le comble est que j’ai œuvré dans toutes les rubriques, mais jamais dans les pages culture des magazines qui m’employaient.

Parallèlement, depuis une vingtaine d’année, j’assurais des missions événementielles dans l’industrie aéronautique, notamment sur des salons internationaux et c’est ainsi que j’ai été approchée en 2014 pour une mission en renfort protocole sur Eurosatory. J’ai alors découvert le GICAT et le monde de la Défense et de la Sécurité qui m’était complètement inconnu. C’est arrivé à un moment où j’avais envie de changer de voie pour un métier plus sédentaire et j’ai accepté l’offre d’emploi qui m’a été proposée. J’ai d’abord commencé comme responsable événementiel puis, au bout de 4 ans, on m’a confié le poste de directrice de la communication et de l’événementiel. J’ai appris quels étaient les enjeux du secteur au fil de l’eau. Mon expérience en tant que journaliste m’a beaucoup aidée dans ma compréhension car c’est un métier où l’on apprend à chercher, comprendre et analyser l’information quel que soit le sujet. Néanmoins, j’ai pu compléter mes connaissance en 2018, en intégrant pendant un an l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale à l’Ecole militaire pour suivre la session nationale Armement et économie de Défense

 

#2 Qu’est-ce que cela signifie pour toi d’être DIRCOM du groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres ? Quels sont tes enjeux au quotidien ?

C’est être au service des 400 adhérents du groupement, des sociétés allant de la start-up au grand groupe, dans des secteurs aussi variés que les solutions NRBC, les véhicules blindés, les drones ou les logiciels de cybersécurité.

Ma mission est de valoriser leurs savoir-faire et l’image du secteur. Pour ce faire, en concertation avec le Président du GICAT et son Délégué général, je déploie une stratégie de communication et fournis des services à nos membres pour optimiser leur visibilité et leur attractivité. L’industrie de Défense et de Sécurité a longtemps souffert d’un déficit d’image qui l’a pénalisée sur les sujets tels que son financement, mais aussi en termes de recrutement. Pourtant, c’est un secteur très contrôlé, innovant, qui offre un large panel d’emplois, sur tout le territoire et non délocalisables du fait de son caractère stratégique, et qui contribue à la sécurité et la souveraineté de notre pays. La guerre en Ukraine vient de le rappeler. 

 

#3 Quels sont les grands axes de communication du GICAT ?

De manière générale, la mise en lumière du savoir-faire de nos adhérents en France et à l’export.

Pour le secteur de la Défense, l’objectif est de mettre en évidence l’importance de la BITD d’un point de vue économique et stratégique pour notre pays et de faire découvrir un secteur attractif, à la pointe de l’innovation, qui recrute et qui rémunère bien.

Concernant la Sécurité, notre priorité, en concertation avec le CSF, est de promouvoir les solutions françaises en matière de sécurisation des grands événements à l’approche des JOP 2024, dans un secteur très concurrentiel, et celles qui contribuent à la sécurité des Territoires que l’on appelle plus communément safe ou smart city

Pour ce faire, nous offrons une kyrielles de services à nos adhérents comme la réalisation de divers supports pour promouvoir leurs technologies et matériels (brochures capacitaires, annuaire, rapport d’activité, hors-série de magazine du secteur), le relai de leur actualité à travers une revue de presse quotidienne, largement diffusée à tout l’écosystème, mais aussi via les réseaux sociaux, notre site internet, un agenda mensuel… Je leur fournis aussi une boîte à outils, comme des éléments de langage élaborés en interne, des fichiers journalistes thématisés, des formations en media-training… Mon job consiste également à coordonner la commission communication qui se tient tous les 2 mois et qui réunit les communicants des sociétés membres, pour qu’ils puissent échanger entre eux, partager les bonnes pratiques et rencontrer des grands témoins ou des acteurs incontournables du secteur comme le Dicod, la DGA com… 

Il s’agit également de promouvoir les actions du groupement à l’extérieur pour qu’il soit identifié comme un acteur et un interlocuteur incontournable auprès des pouvoirs publics et des donneurs d’ordres, capable de porter haut la voix de ses adhérents et de défendre leurs intérêts. Cela implique de gérer les relations avec les médias, de créer des partenariats avec des magazines du secteur pour réaliser des hors-séries sur nos thématiques prioritaires, de planifier des parutions publicitaires en choisissant les bons supports, mais aussi d’organiser des événements auxquels sont conviés les journalistes et les institutionnels comme des conférences de presse, voyages de presse, dîners débat…

 

#4 Directrice de la communication… et de l’événementiel ! En quoi consiste l’événementiel pour un groupement d’intérêts ?

Il est essentiel.

Le rayonnement du GICAT et de ses membres au niveau national et international passe aussi par les événements que nous organisons ou pour lesquels nous sommes en support comme dernièrement la journée de l’innovation de la Gendarmerie. Nous organisons ou sommes partenaires à minima d’un à deux événements par semaine, qu’il s’agisse de colloques, de rencontres PME grand groupe, de petits déjeuners ou dîners-débats. Ces rendez-vous sont essentiels pour que nos adhérents puissent se faire connaître et rencontrer les donneurs d’ordre.

En point d’orgue, il y a EUROSATORY, notre salon, le premier au rang mondial dans le secteur de la défense et de la sécurité, qui se tient à Paris toutes les années paires. Le reste du temps, le GICAT fédère les pavillons France sur les autres salons, en France et à l’étranger, soit une quinzaine de salons les années impaires et une dizaine « les années Eurosatory » sur lesquels nos adhérents exposent mais où nous sommes également présents sur des stands dont je supervise la réalisation.

Autant de missions variées, parfois vertigineuses par leur ampleur mais passionnantes.

 

#5 Quels sont les grands rendez-vous du GICAT pour les mois à venir ?

Nous délocalisons la prochaine commission sécurité qui compte une cinquantaine d’adhérents sur le site du GIGN à Versailles, puis un webinar sur le Diagnostic Cyber-Défense, un dispositif d’aide à la cyber-sécurisation du plan ACTION PME du ministère des Armées visant à réduire les vulnérabilités numériques de l’Industrie de Défense.

Nous sommes partenaires de la 2ème édition de l’opération « Elles bougent pour l’orientation » qui promeut l’ingénierie et les métiers techniques auprès des jeunes filles dans l’enseignement secondaire.

Début 2023 sera marqué par la cérémonie des vœux du GICAT qui s’organise autour d’une conférence sur le RETEX de la guerre en Ukraine et la centralité du combat terrestre et aéroterrestre, suivie d’un cocktail avec les représentants de notre écosystème et la reprise de nos dîners-débats.

 

#6 Du haut de ton expérience, quelles sont les principales qualités qu’un communicant doit cultiver ?

Evidemment le sens du contact et le goût des mots. Mais aussi l’écoute et le sens de l’analyse et de la synthèse. Enfin, la rigueur et une forme de d’humilité car on travaille au service d’une marque, d’une institution et non pour être dans la lumière.

 

#7 Le mot de la fin : Si tu avais un mot à partager à des lecteurs désireux de s’engager sur la voie de la communication, quel serait-il ?

N’hésitez pas à prendre cette voie car les métiers et missions sont multiples et variées. Aucun risque de s’enliser dans la routine ! La communication mène toujours à des rencontres, souvent passionnantes.

 

 

Avec le blog Engagés Com’, découvrez le parcours de communicants évoluant dans l’environnement de la défense et de la sécurité. Issus de l’administration, du monde associatif ou encore, du secteur privé, ces communicants, jeunes et plus expérimentés, ont en commun la passion de l’Engagement. Leur mission ? Valoriser les actions des autres, trouver les mots justes pour créer des émotions, parfois agir pour protéger l’image de leurs dirigeants et de leur organisation, tout en restant toujours à l’affût des conversations… Merci à eux d’avoir accepté de témoigner !

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